Le Centre d’écologie urbaine de Montréal réclame la mise en place d’une Vision zéro

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Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) salue l’initiative de la SAAQ de mener une vaste consultation sur l’enjeu de la sécurité routière au Québec afin d’assurer la sécurité de tous les usagers de la route.

Cette consultation est l’occasion pour le gouvernement de mettre en place une Vision zéro à l’échelle provinciale afin d’éliminer à la source les risques pour la santé et la sécurité sur le réseau routier en priorisant les milieux habités. La rue reste trop souvent perçue comme un espace public réservé à la voiture au détriment des autres usagers. Ainsi, l’adoption d’une stratégie Vision zéro permettra d’enclencher ce changement important de paradigme dans la planification des infrastructures de transport, ainsi que pour l’aménagement de quartiers et milieux de vie sains et actifs.

Des principes au cœur de la Vision zéro

Le CEUM insiste sur la prise en compte des usagers les plus vulnérables ainsi que des inégalités sociales dans la mise en place d’une Vision zéro. Lors d’un accident sur le réseau routier, les piétons, en particulier les jeunes et les aînés, sont les usagers les plus susceptibles d’être blessés. Nous demandons donc que le principe de prudence envers les usagers les plus vulnérables guide la réforme du Code de la sécurité routière, et fasse en sorte d’aménager le réseau routier selon une approche d’accessibilité universelle qui assure un déplacement sécuritaire et convivial pour l’ensemble des citoyens.

Cette vision zéro devra également prendre en compte que les résidents des secteurs défavorisés sont globalement plus à risque d’être blessés que ceux des secteurs nantis. Les quartiers défavorisés ont un volume de circulation plus important ainsi qu’un transit de véhicules élevé. « Les déplacements à vélo et à pied y sont plus fréquents, mais on y retrouve traditionnellement moins d’aménagement assurant la sécurité des piétons et apaisant la circulation. Cette inégalité doit être considérée lors de la planification et de la conception des routes » affirme Véronique Fournier, directrice générale du CEUM.

Des solutions connues pour passer à l’action

Pour sécuriser nos milieux de vie, les solutions existent déjà. Rues partagées, rues complètes, réduction de la vitesse, traversées sécuritaires, modification des normes de planification et d’aménagement, participation citoyenne, le CEUM présentera ses recommandations. Nous joignons également notre voix à Piétons Québec pour réclamer que la sécurité sur la route soit un droit reconnu à la Charte des droits et libertés de la personne.

Des ressources pour les citoyens

Jusqu’au 3 mars 2017, cette première consultation sur la sécurité routière est une opportunité pour les citoyens et les associations de contribuer aux solutions. Pour se faire, le CEUM met plusieurs outils à la disposition des citoyens afin de participer au sondage en ligne et fournit un modèle de lettre pour faire partager leurs préoccupations à la SAAQ.

Source : Centre d’Ecologie Urbaine de Montréal

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