À l’occasion du passage à Montréal (territoire mohawk) du Comité d’experts fédéral qui est mandaté pour moderniser l’Office national de l’énergie (ONÉ), l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) souhaite rappeler l’opposition ferme des Premières Nations au Québec au pipeline Énergie Est de TransCanada, exprimée par voie de résolution en juin 2016.
« Quand les Premières Nations disent que c’est non, c’est non, point à la ligne », a indiqué le chef de l’APNQL Ghislain Picard, qui ajoute que « les Premières Nations invitent leurs alliés, en particulier le maire de Montréal Denis Coderre, et les leaders des groupes environnementaux à se joindre au cercle et à la lutte contre Énergie Est ».
« Cent vingt-deux Premières Nations au Canada et aux États-Unis, dont plusieurs au Québec, ont dit non à Énergie Est et se sont engagées en signant le Traité autochtone contre l’expansion des sables bitumineux pour arrêter les pipelines de sables bitumineux Kinder Morgan, Ligne 3 et Keystone XL ainsi que des projets des sables bitumineux ferroviaires comme le projet Belledune », a ajouté le chef d’Ekuanitshit Jean-Charles Piétacho, chef porteur du dossier des hydrocarbures pour la Nation Innue.
La résolution de l’APNQL du 15 juin 2016 exige également qu’il y ait une refonte totale du processus d’examen du projet Énergie Est. Le gouvernement fédéral a, de son côté, annoncé que l’examen du projet Énergie Est par l’ONÉ suivrait son cours, avec quelques ajustements mineurs, et ne serait donc pas affecté par la « modernisation » de l’ONÉ.
« Le gouvernement fédéral reconnaît que l’ONÉ a besoin d’une réforme alors qu’en même temps, il lui permet de continuer à faire l’examen du projet Énergie Est. C’est totalement absurde », conclut le chef de l’APNQL Ghislain Picard.
Source : Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador