Plus de 60 maires, préfets, représentants autochtones et des municipalités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se sont entendus sur la nécessité pour les communautés locales de participer à hauteur de 50% à tous les projets futurs de production d’énergie éolienne à des fins d’exportation sur les terres du domaine de l’État. La demande a déjà été adressée au gouvernement du Québec.
L’Alliance éolienne de l’Est, formée des régies inter-municipales de l’énergie du Bas-Saint-Laurent et de celle de la Gaspésie & Îles-de-Madeleine, a été formée pour permettre des retombées dans toutes les communautés des deux régions, pour mettre en commun l’expertise ainsi que pour diminuer les risques financiers.
Retombées
«Les communautés de nos deux régions veulent bénéficier des orientations en matière d’énergie éolienne contenues dans la Politique énergétique 2030 du gouvernement du Québec qui précise que les futurs projets seront dédiés à l’exportation sur le marché nord-américain. Les gens n’acceptent plus d’accueillir des gros projets sur leur territoire alors que les profits filent sous d’autres cieux. Le gouvernement du Québec doit respecter sa parole et nous traiter comme de véritables gouvernements de proximité.
La participation à 50% des communautés permettra des retombées économiques tangibles dans nos régions en plus de favoriser une véritable acceptabilité sociale des projets». C’est ce qu’a affirmé Richard Saint-Laurent, maire de Nouvelle et président de la Régie inter-municipale de l’énergie Gaspésie & îles-de-la-Madeleine.
Expertise
«La preuve n’est plus à faire, nos deux régions ont l’expertise et l’expérience dans la mise en œuvre de projets éoliens majeurs. Le parc éolien Roncevaux ainsi que celui Nicolas-Riou, qui entrera en service en décembre 2017, démontrent que le modèle de coopération que nous avons mis en place dans la région fonctionne et profite aux communautés et aux promoteurs» a déclaré Michel Lagacé, maire de Saint-Cyprien, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Régie inter-municipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent.
Acceptabilité sociale
« Nous sommes convaincus qu’il est également dans l’intérêt des promoteurs et du gouvernement d’appliquer le critère de 50% de participation communautaire pour tous les projets éoliens voués à l’exportation. L’expérience que nous avons nous permet de dire que l’acceptabilité sociale est absolument incontournable en 2017. Tout projet qui n’implique pas les citoyens et les communautés serait inacceptable» ont conclu M. Saint-Laurent et Lagacé.
L’Alliance a également reçu l’appui de l’Union des municipalités du Québec et de la Fédération québécoise des municipalités dans ses démarches.
Source : Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine