Sense-city, une mini-ville intelligente pour étudier les climats et les pollutions

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Une halle climatique, capable de simuler la pluie, le soleil ou le vent recouvre telle une cloche une ville miniature truffée de capteurs. L’objectif est d’étudier aussi bien la pollution de l’air, que la canicule ou le comportement des matériaux.

Avec trois maisons, une portion de route, du gazon, des réseaux d’eau et d’électricité, du mobilier urbain — candélabre, feu tricolore et même caméra de vidéo-protection —, la mini-ville de la Cité Descartes [dans la région parisienne en France]  a tout d’une grande.

Une chambre climatique mobile, montée sur rails, surplombe cette portion de quartier de 400 m2, bardée de capteurs. Le tout forme Sense-City, un terrain d’expérimentation des éléments de la ville de demain, inauguré mardi 3 avril à Champs-sur-Marne.

Des températures de -10°C à +40°C, de la pluie ou du soleil

« Le hangar permet de créer un climat, qui va de moins 10°C à plus 40°C et de 30 à 90% d’humidité, et peut réaliser de la pluie et du soleil. On est dans un environnement qui ressemble au monde réel », présente Anne Ruas, chercheuse à l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar).

L’objectif est de programmer les climats et de faire des expérimentations scientifiques fondées sur des problèmes sociétaux de pollution de l’air, de l’eau et du sol, d’énergies, d’amélioration des capteurs qu’on trouvera dans la ville durable.

« Des climats spécifiques pourront être testés, comme une canicule sur 30 jours afin de voir comment résistent les matériaux. On va étudier leurs capacités : est-ce qu’ils polluent, est-ce qu’ils sont bons thermiquement ? », illustre encore la coordinatrice de Sense-City.

La mini-ville a vocation à être utilisée pour une durée de 2 à 4 ans. Elle sera ensuite détruite et remplacée par une nouvelle. Un second espace de même taille sera opérationnel à la fin de l’année. « Il sera plus léger pour permettre de le modifier plus facilement », souligne Bérangère Lebental, également chercheuse à l’Ifsttar et coordinatrice de Sense-City.

Des applications concrètes dès à présent

Parmi les trois bâtiments de la mini-ville : une maison aux façades en matériaux biosourcés comme le béton de chanvre, la paille, la ouate de cellulose ou la laine de bois. « À ce jour, il n’existe pas vraiment d’évaluations fiables de leurs performances intrinsèques dans des conditions réelles. Cela permettra de construire une réglementation pour ces matériaux », indique Sandrine Marceau, chercheuse à l’Ifsttar.

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Source: Le Parisien, Auteure: Julie Olagnol

Crédit photo: Iffsttar

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