Des centaines de milliers de personnes ont marché dans les rues du monde entier, le samedi 8 septembre, pour réclamer un meilleur engagement du monde politique en matière de changements climatiques. Dans le cadre de la Journée pour le climat – Rise for Climate de l’organisation 350.org, plus de 900 actions étaient organisées dans 95 pays.
Alors qu’ils étaient quelques centaines au Vieux-Port de Montréal à crier leur mécontentement et demander des actions concrètes, des milliers de manifestants ont foulé les rues de Paris, où l’événement a rassemblé le plus grand nombre de personnes. Dans la capitale française, ils étaient au nombre de 18 000 selon les policiers, ou 50 000 selon les organisateurs. Les médias locaux évaluent à plus de 100 000 le nombre de manifestants dans tout le pays et certains qualifient l’événement de plus grosse marche pour le climat ayant eu lieu jusqu’à ce jour en France. Les rassemblements marquaient par ailleurs l’entrée en poste du nouveau ministre de la Transition écologique, François de Rugy.
À Montréal, une marche plus modeste a permis aux militants écologistes de réclamer un meilleur engagement des partis politiques dans le contexte de la campagne électorale en cours. Les slogans s’en sont aussi pris au gouvernement fédéral de Justin Trudeau qui a fait l’achat du pipeline Trans Mountain au mois de mai 2018, au coût de 4,5 M$. «L’avenir n’est pas dans les énergies fossiles», et «changer le système, pas le climat», disaient les bannières et affiches colorées de marcheurs.
Plusieurs rues de grandes villes américaines ont aussi été remplies de manifestants. Ils étaient entre autres des milliers à San Francisco, où se tiendra le Global Climate Action Summit du 12 au 14 septembre, en réponse à la menace du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris de 2015. Dans cette métropole californienne, les militants ont entre autres réclamé une transition complète vers des sources d’énergie renouvelable.