Des progrès mitigés dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris

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Des dirigeants et représentants d’organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux ont participé à la Conférence de Bangkok sur les changements climatiques du 4 au 9 septembre. Photo : ONU Changements climatiques

Malgré que le temps presse pour l’adoption des directives de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, les pourparlers organisés à Bangkok, en Thaïlande, se sont conclus le dimanche 9 septembre sur des avancements inégaux.

Ces directives, qui font l’objet de négociations depuis deux ans, sont indispensables pour que l’Accord de Paris fonctionne de manière équitable et transparente pour tous, selon l’ONU Changements climatiques. Les lignes directives doivent être adoptées dans moins de trois mois, lors de la conférence annuelle sur le changement climatique, la COP24, qui se tiendra à Katowice en Pologne, en décembre.

« À Bangkok, les progrès ont été inégaux en ce qui concerne les éléments du régime en matière de riposte au changement climatique que les pays s’efforcent de mettre en œuvre », a déclaré Patricia Espinosa, la Secrétaire exécutive de l’ONU Changements climatiques à la clôture des pourparlers qui se sont tenus durant une semaine dans la capitale thaïlandaise. « Cela souligne le besoin urgent de poursuivre le travail dans les semaines à venir », a-t-elle souligné alors que la COP 24 ouvre ses portes dans moins de trois mois.

Accroître l’action climatique, notamment l’appui aux pays en développement

Les directives de l’Accord de Paris, que les États s’efforcent de mettre en œuvre, comprennent une action renforcée dans la lutte contre les répercussions du changement climatique et un soutien accru et transparent aux actions des pays en développement sous forme de financement, de coopération technologique et de renforcement des capacités.

Les dispositions à mettre en œuvre incluent également l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale au cours du 21e siècle à moins de 2°C , tout en poursuivant les efforts pour limiter l’augmentation à 1,5°C grâce à des réductions d’émissions transparentes et ambitieuses.

« Dans la perspective de la COP24, il faudra impérativement parvenir à un équilibre entre toutes les questions. C’est important car tous les domaines du régime doivent fonctionner ensemble de manière interconnectée », a souligné Mme Espinosa.

Dans la capitale thaïlandaise, les gouvernements se sont efforcés de trouver des moyens de tenir compte des contributions et des responsabilités des pays développés et de ceux en développement dans l’action climatique, tout en considérant les différentes situations nationales propres à chacun d’entre eux.

Parmi les importantes préoccupations soulevées lors des pourparlers de Bangkok: la communication transparente et régulière des actions, ainsi que la manière de parvenir à une clarté totale sur le financement climatique à court et à long terme.

« L’Accord de Paris recherche un subtil équilibre pour rassembler tous les pays. Nous devons reconnaître que les pays ont des réalités différentes chez eux. Ils ont différents niveaux de développement économique et social qui mènent à des situations nationales différentes », a déclaré Mme Espinosa. « Cela doit se refléter dans les directives de mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cela nécessite une solution politique, mais le temps presse.

Les dirigeants doivent s’engager et aider à résoudre ces problèmes bien avant la COP24 », a-t-elle exhorté.

(Source : ONU Changements climatiques)

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