Par Simon Laquerre, directeur général du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue, pour le journal La Frontière
Pendant que le projet d’indépendance politique du Québec est en hibernation, jamais n’a-t-on autant entendu parler de souveraineté.
En agriculture, le mouvement de souveraineté alimentaire prend de l’ampleur. Les gens sont de plus en plus nombreux à réclamer une alimentation saine, produite à l’aide de méthodes durables et respectueuses de l’environnement.
Dans le domaine énergétique, l’indépendance au pétrole est mise de l’avant. Le pétrole arrive à égalité avec l’hydroélectricité en ce qui concerne la consommation totale d’énergie au Québec. L’or noir représente 99 % de l’énergie utilisée dans les transports et contribue à près de 60 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la province. Il est donc impératif d’augmenter significativement la production d’électricité à partir de sources renouvelables et de favoriser l’économie d’énergie. Le Québec demeure un chef de file incontesté de la production d’hydroélectricité, mais traîne de la patte pour ce qui est de l’éolien (malgré un impressionnant potentiel), du solaire et de la géothermie. Pendant longtemps les chercheurs québécois travaillant sur différents prototypes de voitures électriques jouissaient d’une reconnaissance internationale. Il serait plus que temps de reprendre la pole position.
Le président des États-Unis, Barack Obama, a mis sur les rails un vaste projet de train à grande vitesse qui permettra de créer des emplois, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’aider son pays à atteindre l’indépendance énergétique. Cette révolution doit également avoir lieu au Québec. Avec notre expertise en développement de véhicules électriques et notre bassin de ressources naturelles, pas de raison de manquer le train. Et nul besoin de référendum pour passer à l’action!
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L'heure est à la souveraineté
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