L’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) a réagi aujourd’hui à la publication du rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en accueillant favorablement, dans leur ensemble, le rapport du BAPE et la réponse gouvernementale.
« Les recommandations tracent le chemin d’une démarche de réflexion et de prudence, propre à rassurer la collectivité québécoise sur la possibilité voire l’opportunité d’un développement responsable de ses ressources gazières, affirme Me Lucien Bouchard, président du conseil d’administration de l’APGQ.
Le gouvernement a notre appui pour mettre en place rapidement les éléments nécessaires à la conduite d’une étude rigoureuse et ainsi favoriser un débat éclairé sur les décisions collectives à prendre. Les membres de l’Association tiennent à faire savoir qu’ils y participeront activement. Avec l’ensemble des Québécoises et des Québécois, ils considèrent que le développement de la ressource gazière ne se réalisera qu’à la condition de passer le test de l’intérêt public. »
L’alignement proposé par le BAPE répond aux préoccupations des membres de l’APGQ sur la nécessité d’effectuer, en soutien de l’évaluation stratégique, des activités de fractionnement, en conformité avec les encadrements dressés à cet égard par le rapport de la commission. L’Association souligne le lien de nécessité que les commissaires du BAPE ont établi entre l’évaluation proposée et le recours à des données résultant des activités de fractionnement qui pourront s’effectuer en conformité avec les critères identifiés dans le rapport.
L’APGQ croit que le comité chargé de l’étude environnementale stratégique doit être formé le plus tôt possible avant la fin d’avril, pour que démarre ce grand chantier de réflexion et d’analyse qui a déjà trop tardé et auquel tous sont conviés.
En usant avec diligence et efficacité du temps que donne le répit annoncé, il sera en plus possible d’approfondir et de préciser le bilan économique du développement escompté, notamment en se penchant sur les moyens de le bonifier par la création d’une industrie de services et même manufacturière, sans oublier le potentiel qu’ouvriraient la formation de personnels spécialisés et l’acquisition d’une expertise qui nous fait gravement défaut pour le moment.
Les études conduites dans le cadre de l’évaluation stratégique pourront ainsi s’alimenter des relevés effectués à la faveur d’opérations pilotes de fractionnement, accomplies selon de strictes conditions de transparence, de monitoring scientifique et technique, d’inspection et de surveillance, et après consultation auprès des milieux concernés.
« Les commissaires ont bien vu ce que l’évaluation gagnera en rigueur et en valeur probante, notamment par l’ajout de connaissances sur les caractéristiques des formations rocheuses d’Utica, de la nature et de la spécificité du gaz et de la circulation des eaux dont le traitement, après usage, devra s’incorporer au processus de fractionnement », ajoute Me Bouchard.
Il en va de même pour les travaux d’exploration qui, selon le rapport, pourraient continuer.
Il sera du même coup possible d’identifier les meilleures pratiques à utiliser pour se conformer, au stade éventuel de la production, à des standards exemplaires de sécurité et de protection de l’environnement. Telles activités apporteront aussi une indispensable contribution à la connaissance économique de la ressource. Le président de l’APGQ a tenu à rappeler que « la valeur commerciale de cette dernière n’est pas encore prouvée et que seule une vérification élaborée sur le terrain permettra de conclure si, oui ou non, le Québec dispose d’une ressource gazière exploitable ».
Le président de l’APGQ a aussi affirmé qu’il « importe de se prévaloir de cette occasion de mettre au point un cadre règlementaire, environnemental, technique et fiscal de calibre mondial, rigoureux, compétitif et efficace. Plus particulièrement en ce qui concerne la réglementation fiscale, il est essentiel de procéder à des analyses comparatives approfondies qui garantiront au gouvernement une juste part de l’exploitation de la ressource gazière, en nous assurant de situer la rémunération gouvernementale, pour les permis d’exploration comme pour les redevances d’exploitation, à un niveau compatible avec le contexte compétitif de cette industrie ».
Mais le temps qui s’écoulera et celui qui l’a déjà précédé, depuis que les membres de l’Association ont commencé leurs investissements d’exploration, soulèveront certaines difficultés pour lesquelles il faudra des solutions. Puisque les permis sont octroyés pour une période déterminée, durant laquelle leurs détenteurs doivent procéder à des investissements annuels et exécuter certains travaux, sous peine de forclore leurs droits, l’imposition d’un délai qui les empêche de remplir ces obligations se trouve à amputer le temps qui leur a été octroyé.
« On pourra toujours – c’est notamment le cas de l’Association – prendre des distances par rapport à certains constats et recommandations du BAPE et de la réponse gouvernementale mais il faut convenir que ces derniers proposent une attitude de sagesse qui place dorénavant ce débat sur la bonne voie. En présence d’une ressource qui est un bien en soi, il s’agit maintenant pour la société québécoise de faire une lecture commune des réalités scientifiques, environnementales et socio-économiques à partir desquelles doivent se prendre des décisions avisées de développement », conclut Me Bouchard.
À propos de l’Association pétrolière et gazière du Québec
L’Association pétrolière et gazière du Québec, qui a été créée en avril 2009, a pour objectif de poursuivre le développement responsable d’une industrie québécoise qui sera en mesure de produire, de façon sécuritaire et conforme aux exigences environnementales, des retombées économiques importantes pour les régions. L’APGQ représente et fait la promotion des intérêts d’une industrie soucieuse de contribuer à la diversification énergétique du Québec dans le respect de l’intérêt public et des communautés. La mission de ses membres est de travailler à la mise en valeur des ressources énergétiques québécoises tout en favorisant le développement économique du Québec