Elles offrent aux petits agriculteurs des perspectives qu’ils ne sauraient entrevoir individuellement
Les petits agriculteurs tirent de grands avantages des coopératives agricoles, notamment le pouvoir de négocier et de partager les ressources en vue de parvenir à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté pour des millions d'individus, soulignent aujourd'hui la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) à l'occasion du lancement à New York de l'Année internationale des coopératives 2012.
On ne saurait sous-estimer l'importance des coopératives agricoles dans l'amélioration de la vie de millions de petits agriculteurs et de leurs familles, font observer ces trois agences de l'ONU basées à Rome. Lorsqu'ils font partie d'un grand groupe, la loi du nombre aidant, les petits agriculteurs peuvent négocier de meilleures conditions contractuelles et faire baisser les prix des intrants agricoles notamment les semences, les engrais et les équipements.
Les coopératives offrent, en outre, des perspectives que les petits agriculteurs ne seraient pas en mesure d'entrevoir individuellement. A titre d'exemple, elles les aident à sécuriser leurs droits fonciers et à trouver de meilleures opportunités pour écouler leurs produits sur les marchés.
Qu'elles soient de petite taille ou qu'elles brassent des millions de dollars au plan mondial, les coopératives opèrent dans tous les secteurs de l'économie, comptent plus de 800 millions de membres et fournissent 100 millions d'emplois dans le monde, soit 20 pour cent de plus que les multinationales.
En 2008, les 300 plus grandes coopératives du monde ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 1 100 milliards de dollars, comparable au produit intérieur brut (PIB) de nombreux grands pays.
Un pilier du développement agricole et de la sécurité alimentaire
L'agriculture au sens large, c'est-à-dire le travail de la terre, l'élevage, la sylviculture et la pêche, est la principale source d'emplois et de revenus dans les zones rurales où vit la majorité des populations pauvres et affamées de la planète. Les coopératives agricoles jouent un rôle important : elles soutiennent les petits producteurs agricoles hommes ou femmes et les groupes marginalisés en créant des emplois ruraux durables.
Les coopératives de producteurs offrent aux petits exploitants agricoles hommes ou femmes des opportunités de marché et leur fournissent des services, notamment des formations améliorées en gestion des ressources naturelles et un meilleur accès à l'information, aux technologies, aux innovations ainsi qu'aux services de vulgarisation.
Dans plusieurs pays, la FAO fournit des semences de qualité et des engrais aux agriculteurs et aux coopératives agricoles et œuvre à leurs côtés pour mettre en oeuvre des pratiques agricoles plus adaptées et plus productives.
Au Népal, le FIDA travaille aux côtés des coopératives agricoles locales dans des centres spécialisés qui aident les agriculteurs à développer des marchés pour un approvisionnement durable en chèvres d'élevage de haute qualité.
Dans le cadre de l'initiative pilote Purchase for Progress (P4P), le PAM et ses partenaires travaillent avec des organisations de petits agriculteurs dans 21 pays pour les aider à la fois à produire des excédents, à accéder aux marchés et à accroître leurs revenus
Grâce à ce genre de soutien, les petits exploitants réussissent à bénéficier de moyens de subsistance durables, à améliorer la sécurité alimentaire au sein de leurs communautés et à jouer un rôle plus important pour satisfaire la demande croissante en denrées alimentaires sur les marchés locaux, nationaux et internationaux.
Au Brésil, en 2009, les coopératives ont contribué à hauteur de 37,2 pour cent du PIB agricole et à 5,4 pour cent du PIB total. Elles ont gagné, grâce aux exportations, 3,6 milliards de dollars la même année. A Maurice, les coopératives se partagent plus de 60 pour cent de la production nationale dans la filière cultures vivrières. Au Kenya les avoirs des coopératives d'épargne et de crédit atteignent 2,7 milliards de dollars, soit 31 pour cent de l'épargne nationale brute.
Plein appui aux coopératives agricoles
Les agences de l'ONU basées à Rome vont promouvoir la croissance des coopératives agricoles par diverses actions mentionnées ci-après :
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Mener des initiatives pour mieux comprendre les coopératives, évaluer leur impact sur le développement socio-économique et sensibiliser le public à leur rôle et à leur impact sur la vie des petits agriculteurs et agricultrices, notamment grâce à la base de données de la FAO sur les bonnes pratiques en matière d'innovations institutionnelles.
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Soutenir les coopératives pour qu'elles constituent des réseaux à travers lesquels les petits producteurs peuvent mettre en commun leurs avoirs et leurs compétences pour surmonter les obstacles du marché et d'autres contraintes, notamment le manque d'accès aux ressources naturelle.
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Aider les décideurs dans la conception et la mise en œuvre des politiques, lois, règlements et projets qui prennent en considération les besoins et les préoccupations des petits exploitants agricoles, hommes ou femmes, et créer un environnement favorable à l'épanouissement des coopératives agricoles.
- Renforcer le dialogue et la coopération entre les gouvernements, les coopératives agricoles, la communauté internationale des chercheurs et les représentants de la société civile en vue d'analyser les meilleures conditions susceptibles de favoriser le développement des coopératives dans le monde.
Tout au long de l'année 2012 et au-delà, les trois agences de l'ONU basées à Rome maintiendront leur engagement à soutenir les coopératives agricoles, d'autant qu'elles offrent à leurs membres des avantages économiques et une large gamme de services susceptibles d'améliorer à la fois leurs compétences et leurs moyens de subsistance. Les coopératives offrent un modèle d'entreprise solide, viable et adapté aux besoins des communautés rurales dans les pays en développement.