L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) a pris connaissance hier de la décision de l’entreprise Talisman Energy de radier ses investissements au Québec. « Une décision d’affaires » déclarait le porte-parole de Talisman au Québec dans un article d’André Dubuc publié hier sur le site Internet de La Presse.
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L’AQLPA comprend que le marché du gaz de schiste étant saturé, l’effondrement des prix se traduit en pertes financières pour la société Talisman et que cette dernière procède à une écriture comptable signalant qu’elle ne pourra récupérer les pertes à court terme.
Il est important de noter que la gazière n’a pas cédé les permis et autres droits qu’elle détient au Québec. Il s’agit donc d’une simple mise en veille… en attendant de meilleures conditions pour l’industrie.
L’AQLPA signale que Talisman, comme d’autres entreprises gazières au Québec, a déjà foré plusieurs puits d’exploration et que ces derniers présentent des fuites. Malgré la radiation comptable des investissements, Talisman demeure responsable de ses puits et leurs fuites ainsi que des impacts néfastes sur l’environnement.
« Il y a 600 puits fermés, en attente, abandonnés ou orphelins sur le territoire québécois et ils représentent une inquiétude pour l’environnement et la santé publique. L’AQLPA a d’ailleurs signalé ce problème au MDDEP il y a maintenant près de deux ans et demandait une inspection ces nombreux sites » déclare André Bélisle, président.
« Les besoins en gaz naturel doivent être comblés d’autres façons que par le gaz de schiste. L’AQLPA considère que celui-ci est inacceptable, et ce, tant pour les impacts environnementaux de la fracturation hydraulique utilisée pour l’extraction que pour la déstructuration des milieux ruraux. La biométhanisation des déchets organiques demeure une innovation viable qui répond à deux problèmes en même temps : production de gaz naturel et gestion des déchets » conclut Kim Cornelissen, vice-présidente.
Source: AQLPA