« Le parc de la Gatineau doit bénéficier d’un encadrement légal pour s’assurer de la conservation à long terme de ce milieu. Alors que les parcs nationaux canadiens jouissent d’une protection dans le cadre de la Loi sur les parcs nationaux du Canada, le parc de la Gatineau, géré par la Commission de la capitale nationale est, quant à lui, laissé pour compte. Le 8 ovembre dernier, le dépôt du projet de loi modifiant la Loi sur la Capitale nationale par Mme Nycole Turmel, députée deHull-Aylmer du NPD, représente un bon geste pour remédier à cette situation. Nous invitons donc l’ensemble de la classe politique à appuyer ce projet de loi », déclare Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
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Parc de la Gatineau en automne (Photo de Canada's Capital – Capitale du Canada – Flickr) |
Le parc de la Gatineau, au cœur de la loi
La modification proposée à la Loi sur la Capitale nationale permet entre autrs d’inclure les limites actuelles du parc de la Gatineau à l’intérieur de cette loi et de ne plus pouvoir retrancher de superficies à ce parc de conservation. « Actuellement, la Commission de la capitale nationale a le pouvoir de vendre des terrains publics situés à l’intérieur du parc de la Gatineau. Même si cette mesure n’est pas coutume, il est important de prévenir cette pratique et c’est ce que le projet de loi propose », mentionne Jean Hubert, coresponsable de la commission Aires protégées de Nature Québec.
Le projet de loi vise également à clarifier le rôle et la mission de la Commission de la capitale nationale. Et ce faisant, la protection de la biodiversité du parc de la Gatineau devient une des missions de la commission. Aussi, l’acquisition des terrains privés à l’intérieur du parc de la Gatineau devient un objectif de la Commission de la capitale nationale. « Près de 2 % du parc de la Gatineau est de tenure privée. Afin de s’assurer du maintien de l’intégrité écologique du parc et de minimiser les pressions de développement, il est important que la Commission se porte acquéreur des terrains privés à l’intérieur du parc lors de la vente de ces derniers », de poursuivre Jean Hubert.
« Ce projet de loi va dans le bon sens, celui de la conservation d’un territoire qui est fréquenté par plus de 2,7 millions de visiteurs par année et qui constitue un milieu naturel d’importance en périphérie urbaine. Espérons qu’une majorité des députés de la Chambre des communes soutiendra ce projet de loi », de conclure Christian Simard.
Source: Nature Québec