Ouganda. Photo de Eright – Wikipedia commons |
Le Directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva, a rencontré le Vice-Président ougandais, M. Edward Sekandi, pour discuter des différentes solutions envisageables afin d'assurer la sécurité alimentaire de toute la population ougandaise et de réduire la pauvreté en aidant les petits agriculteurs du pays.
M. Sekandi a accueilli M. Graziano da Silva au nom du Président Yoweri Kaguta Museveni à l'occasion de la visite d'un jour du Directeur général de la FAO en Ouganda.
M. Graziano da Silva a félicité le gouvernement ougandais pour son rôle moteur en faveur du développement agricole et pour l'atténuation du changement climatique. Le Directeur général a également souligné que l'Ouganda a besoin, pour accélérer son développement, d'une impulsion majeure en agriculture. Le secteur agricole emploie plus de 80 % de la population ougandaise.
«Nous partageons l'avis selon lequel, pour développer leur secteur agricole, les Ougandais doivent à la fois soutenir les petits agriculteurs ruraux menant une activité de subsistance et permettre aux petits exploitants qui le souhaitent de se lancer dans l'agriculture commerciale», a expliqué le Directeur général, qui a promis le soutien de la FAO dans la transformation du secteur agricole du pays.
Bien que l'Ouganda dispose dans l'ensemble de ressources alimentaires suffisantes, la situation du pays en termes de sécurité alimentaire et de nutrition reste problématique, notamment en raison d'une répartition inégale de ces ressources et d'une insécurité alimentaire localisée dans des zones comme le Karamoja, au nord-est. Il devient donc indispensable d'agir pour assurer la répartition équitable des aliments nutritifs et permettre leur consommation sur tout le territoire.
Zones et activités prioritaires
Depuis 1981, la FAO travaille avec le gouvernement ougandais à la conception et à la mise en œuvre de mesures et de programmes cherchant à éliminer les causes de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté, à développer les organisations d'agriculteurs, à étudier les capacités de stockage et à améliorer les systèmes de gestion intégrée et de collecte de l'eau.
La FAO met actuellement en place le Cadre de programmation par pays (2010-2014), qui identifie les zones et les activités prioritaires de l'aide apportée à l'Ouganda pour réaliser ses objectifs de développement dans les domaines de l'agriculture, de la pêche, de la sylviculture, des ressources naturelles et du développement rural.
Les femmes et la sécurité alimentaire
Alors que le monde entier vient de célébrer la Journée internationale de la femme, M. Graziano s'est désolé du peu d'attention accordé aux femmes, malgré leur rôle déterminant en zone rurale dans la production alimentaire, pour nourrir leur famille et garantir à leur ménage un niveau de vie convenable.
En conférence de presse, le Directeur général de la FAO a déclaré: «Nous continuerons d'aider les pays membres de la FAO, notamment l'Ouganda, à renforcer les coopératives et les organisations de producteurs, par des mesures adéquates, des cadres juridiques, des incitations économiques, la création de moyens d'action et des forums propices à la concertation tout au long de l'élaboration des politiques.»
Pour remplir sa mission de lutte contre la faim et de réduction durable de la pauvreté, la FAO réunit des éléments probants, produit des connaissances et élabore de bonnes pratiques susceptibles d'aider les coopératives et les organisations de producteurs à gagner en autonomie et à être plus fédératrices, plus respectueuses de la parité hommes-femmes et plus attentives aux mécanismes du marché.
En Ouganda, M. Graziano a rencontré des représentants des pouvoirs publics et du secteur privé, du monde universitaire, des organisations agricoles et de la société civile. Avec eux, le Directeur général a discuté de la situation du secteur agricole ougandais, de leurs contributions respectives et de la nécessité d'un soutien renforcé, en particulier à travers la FAO.
Lors de ses discussions avec les ministres, M. José Graziano da Silva a souligné l'importance de la coordination multisectorielle et interministérielle pour surmonter les obstacles au développement agricole.
Dans le secteur agricole, l'amélioration des rendements des petites exploitations et des exploitations commerciales passe par l'application des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. M. Graziano da Silva a insisté sur ce point, ajoutant qu'il est urgent pour le pays de lancer le processus nécessaire à la mise en œuvre de ces Directives volontaires, processus qui impliquerait la société civile et le secteur privé.
Lors des réunions, les parties prenantes sont convenues qu'elles doivent initier ce processus, avec le soutien de la FAO.
Source: FAO