Marche et rassemblements contre Monsanto

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Au Québec, plus de 500 personnes se sont mobilisées sous une pluie battante pour dénoncer l’industrie des organismes génétiquement modifiés (OGM) et promouvoir une agriculture durable, soit 400 participants à Montréal, 20 à Québec et 100 à Sherbrooke. Ces rassemblements contre Monsanto se voulaient pacifiques et familiaux, et s’intégraient parmi les 380 événements citoyens qui se tenaient à l’échelle mondiale.
 
Pour les organisateurs, c’est un beau succès. Les Québécoises et les Québécois se sont mobilisés pour défendre leurs droits. Ils demandent notamment au gouvernement de rendre obligatoire l’étiquetage des aliments génétiquement modifiés (OGM), de resserrer les mesures d’approbation et de contrôle des OGM et de promouvoir et de financer une agriculture plus écologique.
 
« Il est urgent de prendre un virage à 180° dans le domaine agroalimentaire. Le gouvernement du Québec doit rendre l’étiquetage obligatoire des OGM, car les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils achètent et ce qu’ils mangent. Ils ont le droit de savoir ce qui peut les rendre malades ou les maintenir en santé. C’est pour cette raison que l’étiquetage obligatoire doit être imposé », déclare Denis Falardeau de l’ACEF Québec.
 
« On peut faire de l’agriculture autrement. De plus en plus d’études scientifiques mettent en évidence la pertinence des méthodes sans OGM et sans pesticides. Celles-ci permettraient de développer nos régions et de subvenir aux besoins alimentaires de l’ensemble de la population tout en respectant les écosystèmes et la santé humaine », rajoute Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.
 
« Monsanto possède 90% des brevets pour les cultures OGM. C’est une des compagnies les plus puissantes de la planète dans le domaine de l’agroalimentaire. Elle produit notamment des semences OGM conçues pour résister à son herbicide vedette, le ‟Roundup”, afin de vendre les deux ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent mettre fin à ce contrôle quasi monopolistique des multinationales comme Monsanto », mentionne Dominique Bernier des AmiEs de la Terre de Québec.
 
«Si on ne veut pas que des multinationales comme Monsanto décident à notre place ce qu’on met dans nos assiettes et ce qu’on plante dans nos champs, il est temps de se mobiliser et de demander à nos élus d’encourager un système alimentaire durable, diversifié et équitable. Cela implique un système agricole qui favorise le commerce équitable ici au Québec et qui soutient la richesse du patrimoine agricole régional et local. Il faut renforcer les politiques qui redonnent confiance aux consommateurs et aux citoyens, pas celles qui donnent plus de pouvoir à ceux qui en ont déjà trop », signale Elisabeth Abergel du département de sociologie de l’UQAM.
 

Source: Union paysanne

 

GaïaPresse était présente et vous propose un aperçu de l'événement à travers quelques photos

 

Photos de Marina Tymofieva

 
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