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Le rapport du Comité de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur le gaz de schiste, rendu public hier par le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs Yves-François Blanchet, confirme la nécessité de faire un moratoire sur les gaz de schiste au Québec.
Sans fournir de recommandations, ce rapport livre plutôt une synthèse des enjeux de cette exploitation pour le Québec, notamment au niveau de l'impact qu'elle aurait sur nos émissions de gaz à effet de serre. Le rapport du comité s'appuie sur une étude importante menée par le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), qui conclut que des projets d'exploitation de gaz de schiste pourraient augmenter le bilan annuel de GES québécois de 1,3 à 23,3 %.
« Sur la base des données du rapport, nous croyons que l'aventure des gaz de schiste serait excessivement risquée pour le Québec, en compromettant grandement l'atteinte de nos objectifs de réduction des GES » a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d'Équiterre. De plus, le Comité ne recommande pas l'exploitation des gaz de schiste dans les conditions actuelles : « Compte tenu du prix du gaz naturel sur le marché nord-américain, du niveau des redevances en place et de l’inclusion du carbone dans les coûts, le Comité constate que du point de vue de la valeur sociale, le contexte n’est pas favorable au développement de la filière au Québec », peut-on lire en p. 224. « Nous appuyons donc le moratoire proposé par le gouvernement du Québec », ajoute M. Guilbeault.
Source: Équiterre