Photo de Hans Hillewaert – Wikipedia commons |
Voilà un des constats d’un rapport de 300 pages produit à la demande de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, pour orienter la future politique énergétique du Québec. Le rapport de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec (CEEQ) démontre que les surplus d’électricité du Québec coûtent des milliards aux contribuables québécois.
Selon le rapport, à partir de 2017, les pertes liées à ces surplus s’élèveront à $1,2 milliard par année, pour atteindre $2 milliards en 2025.Le document recommande « d’arrêter ou de suspendre les contrats d’approvisionnement en éolien, en cogénération et en petite hydraulique pour les infrastructures qui ne sont pas encore construites ». Chaque emploi dans l’éolien coûte $200,000 par année par emploi en subventions non rentables estiment les commissaires de la CEEQ. La commission demande « un moratoire immédiat sur tout achat supplémentaire d’énergie provenant de l’éolien », une position soutenue par le Regroupement pour le développement durable des Appalaches(RDDA) depuis plusieurs années.
Le gouvernement Marois a confirmé qu’il n’allait pas suivre les recommandations du rapport qu’il a lui-même commandé, à savoir l’annulation de projets énergétiques non construits. L’opposition libérale, à l’origine de la ruineuse politique éolienne, abonde dans le même sens. Seule la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’oppose radicalement à tout nouveau projet éolien. Québec Solidaire (QS), muet jusqu’à maintenant sur cet aspect du rapport, a déjà signifié son opposition à tout projet éolien en milieu habité.
Une forte majorité de québécois contre tout nouveau projet éolien
À la suite de ce rapport choc, le site de la Presse posait cette question en date du 27 février dernier : « Une commission d'experts recommande la mise en veilleuse des projets de centrales hydroélectriques et de parcs éoliens, le Québec ayant déjà des surplus d'électricité. Qu'en pensez-vous? ». 73 % des 15,672 répondants étaient en faveur d’arrêter toute construction de nouveaux projets hydroélectriques ou éoliens. Or, le gouvernement a annoncé en décembre dernier l’implantation de nouveaux parcs éoliens totalisant 800 MW d’énergie éolienne supplémentaire, une décision qui ne fera que maintenir artificiellement en vie cette industrie et aggraver considérablement l’hémorragie de fonds publics décrite par les experts de la CEEQ.
Dans un contexte de coupures budgétaires et de surplus historiques d’énergie, le gouvernement a le devoir de mettre fin au scandale éolien qui contribue à appauvrir les consommateurs. Et dans un contexte électoral imminent, le RDDA compte questionner les candidats locaux de tous les partis sur cet important enjeu.
Source: RDDA