Par la Rédaction
Mots-clés : Agriculture urbaine, Montréal, Semis Urbains
Les potagers urbains se font rares à Montréal. Ils ont pourtant l’avantage d’amener avec eux une meilleure qualité de vie et plus d’air pur dans la ville. À peine 5 000 mètres carrés de jardins urbains individuels couvrent le territoire. C’est 73 000 fois moins que la superficie totale de l’île. Cette absence de popularité des potagers provient surtout d’un manque de connaissances, selon Terska Gesing, cofondatrice de Semis Urbains, une entreprise de service de jardinage de potagers biologiques. « Le pourcentage de population ayant un potager est très bas à Montréal. Je dirais qu’il est de moins de 5% , observe Tereska. Depuis la révolution industrielle, il y a un gros manque de connaissances de cultures à l’ancienne », déplore-t-elle.
Manger plus sainDurant les 70 dernières années, la proportion d'aliments transformés achetés à l'épicerie par les ménages canadiens a crû de 136 %,. Pendant ce temps, les achats d'aliments peu ou pas transformés ont diminué de 65 %, selon une étude de chercheurs de l’Université de Montréal. L’impact de ces habitudes alimentaires sur la santé de la population est sans équivoque : les maladies liées à l’alimentation telles que l’obésité ne cessent de croître. Les conséquences affectent également la biodiversité des produits. « La variété des fruits et légumes qu’on nous propose dans les magasins est sélectionnée en fonction de la résistance des produits au transport et de leur esthétique. Pas pour leurs valeurs nutritionnelles. Les anciennes cultures se perdent. » ajoute Mme Gesing. Semis Urbains propose de cultiver des anciennes semences difficilement trouvables sur le marché. L’entreprise s’approvisionne à la Coop Tournesol, une ferme biologique située directement sur l’île de Montréal.
Écoles d’été et formationsMalgré tout, la culture urbaine à Montréal devient tendance. Les écoles d’été en agriculture urbaine ainsi que différents ateliers et formations attirent. Les citoyens y apprennent des méthodes originales pour créer un potager urbain, dans un espace restreint, même doté de de peu de temps ou de moyens. Semis Urbains s’est donné un défi : aménager durant l’été au moins 450 potagers urbains. C’est 150 de plus qu’en 2013. Embarquerez-vous ?
Source: GaïaPresse |