L’efficacité énergétique, moteur de la croissance économique au Canada

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Avec la sortie du dernier rapport de l’Acadia Center (anciennement l’ENE) — L’efficacité énergétique, moteur de la croissance économique au Canada — les décideurs et le public ont désormais accès à une analyse détaillée des impacts macroéconomiques des programmes d’efficacité énergétique mis en place à travers le Canada. 

La sortie de ce rapport intervient un jour avant la tenue « d’Energy Efficiency Matters on the Hill » par la Canadian Energy Efficiency Alliance (CEEA), une journée d’entretiens entre des membres du parlement, des hauts fonctionnaires fédéraux et des membres de la CEEA. À ce titre, les conclusions du document nourriront assurément les discussions.

Dans le passé, des études ont déjà démontré l’impact positif des programmes d’efficacité énergétique sur l’épargne des consommateurs, ainsi que sur la croissance des emplois dans le secteur des services énergétiques. Cependant, en s’intéressant plus en détail aux impacts macroéconomiques de ces programmes, la modélisation utilisée par l’Acadia Center démonte que les économies d’énergie générées par les programmes canadiens d’efficacité énergétique génèrent de nouvelles dépenses (dans le secteur résidentiel) et favorisent la compétitivité et la productivité des entreprises et des industries. Ainsi, ils se traduisent par un fort potentiel de croissance économique et de création d’emplois. En fonction des différents scénarios d’investissement étudiés, les résultats du rapport au niveau national indiquent :

  • Une croissance nette du PIB national (selon les prévisions économiques de base) de 230 à 580 milliards $ sur la période d’étude (2012-2040). Ainsi, chaque dollar investi dans un programme d’efficacité énergétique se traduit par une augmentation de 5 à 8 $ du PIB;
  • Une augmentation nette de l’emploi allant de 1,5 à 3,9 millions d’emplois-année (un emploi pour une période d’une année), chaque million de dollars investis dans les programmes d’efficacité énergétique générant de 30 à 52 emplois-année; 
  • À travers le Canada, l’augmentation nette annuelle maximale du PIB varie de 19 à 48 milliards $, et l’augmentation nette annuelle maximale du nombre d’emplois, de 121 000 à 304 000 emplois;
  • Il s’agit d’une évaluation des répercussions nettes. Les résultats de la modélisation intègrent les effets négatifs pour les contribuables, c’est-à-dire les coûts liés au financement de programmes, ainsi que les pertes attribuables à la production d’électricité évitée.

Selon Dan Sosland, président d’Acadia Center, « l’efficacité énergétique est un catalyseur de croissance économique ». « Tant les ménages que les entreprises qui prennent part aux programmes d’efficacité énergétique voient leurs factures diminuer. Au lieu d’être affectés à de l’énergie gaspillée, les millions économisés sont réinjectés dans l’économie locale, produisant des bénéfices à une échelle plus grande que ce qui avait été à présent estimé ou mesuré ».  

« L’efficacité énergétique est une source importante — mais sous-estimée — d’énergie », indique Leslie Malone, directrice des programmes de l'Acadia Center pour le Canada. « L’efficacité génère de nombreux bénéfices : elle fait économiser de l’argent aux ménages, augmente la compétitivité de l’industrie et contribue à la croissance économique, ainsi qu’à la création d’emploi dans une multitude de secteurs à travers le Canada. Tous les Canadiens bénéficient d’investissements qui réduisent le gaspillage d’énergie, donnent plus de pouvoir d’achat aux consommateurs et améliorent notre performance environnementale. »

Le rapport co-écrit par l’Acadia Center en collaboration avec les firmes Dunsky Expertise en énergie (Montréal) et Economic Development Research Group (Boston) utilise un modèle de prédiction macroéconomique et multi provinces élaboré par Regional Economic Models, Inc. (REMI) afin d’évaluer les impacts d’une augmentation des investissements dans les programmes d’efficacité énergétique pour l’électricité, le gaz naturel et les combustibles fossiles liquides dans les dix provinces canadiennes. Le rapport prend également en compte les impacts de ces investissements sur les revenus de taxation provincial et fédéral. Il a en outre bénéficié de l’expertise de conseillers de Ressources naturelles Canada, du Conseil national de l’énergie, des ministères provinciaux de l’énergie, des services publics, ainsi que d’autres experts dans le domaine.

Le rapport et les documents de travail sont disponibles à : 

http://www.env-ne.org/resources/detail/energy-efficiency-engine-of-economic-growth-in-canada1

 

Source: Acadia Center

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