« Je suis outré qu’une entreprise puisse même envisager adopter des tactiques immorales comme celles décrites dans le plan élaboré à la demande de TransCanada par la firme de relations publiques Edelman », a déclaré Steven Guilbeault, porte parole d’Équiterre.
Monsieur Guilbeault réagissait à des documents internes de TransCanada, rendus publiques par Greenpeace, qui démontrent que TransCanada veut faire appel à une série de pratiques immorales pour promouvoir le projet d’oléoduc Énergie Est et tenter de discréditer ses opposants, incluant (et nommément) Équiterre.
« Lorsqu’une entreprise envisage de créer de toute pièce des groupes qui « soutiendront » leur projet tout en s’attaquant à des groupes crédibles comme Équiterre (qui s’y opposent), on ne peut que conclure que c’est pour éviter un débat de fond sur le projet; c’est avouer, en quelque sorte, qu'ils sont à court d’arguments sur l’environnement et l’économie », a poursuivi Sidney Ribaux, directeur général et cofondateur d’Équiterre.
Équiterre intervient publiquement depuis 20 ans sur l’énergie et le climat. Nos interventions sont basées sur la science et l’information la plus juste que l’on peut obtenir sur des enjeux comme l’économie, la sécurité et l’impact sur la santé humaine. Nos stratégies et tactiques sont transparentes tout comme le sont notre structure démocratique et nos modes de financement. « Il est ironique que TransCanada paie une firme pour obtenir de l’information sur Équiterre alors que ce qu’ils recherchent est accessible gratuitement sur notre site Web », a poursuivi M. Ribaux.
Dans le cas du projet Énergie Est de TransCanada, rappelons qu’il s’agit du plus important projet d’oléoduc en Amérique du Nord avec une capacité de 1,1 millions de barils par jour. Ce pipeline transporterait du pétrole issu des sables bitumineux, pétrole qui émet trois fois plus de gaz à effet de serre lors de sa production que le pétrole conventionnel. Le projet serait ainsi responsable d'une augmentation de 32 millions de tonnes de GES par année, d’où la vive opposition d’Équiterre au projet.
À ce jour, 64 000 personnes ont signé une pétition contre ce projet.
Alors que l’Office national de l’énergie, le Bureau d’audiences publiques en environnement et la Commission de protection du territoire agricole doivent amorcer des consultations publiques sur le projet (ou certaines portions de celui-ci), Équiterre se demande comment ces instances pourraient encore faire confiance à TransCanada.
Pour en savoir plus sur les principales conclusions tirées des documents confidentiels de TransCanada/Edelman :http://www.greenpeace.org/canada/Global/canada/file/2014/11/FAITSSAILLANTS-Edelman-TC-Fr1.pdf
Source: Équiterre