Une bergerie à Montréal

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© Marie-Ève-Julien-Denis

Se nourrir est un des besoins fondamentaux de l’Homme. C’est pourquoi une collectivité viable doit pouvoir assurer à ces citoyens l’accès à une alimentation saine et durable. Mais l’approvisionnement alimentaire de Montréal, comme la majorité des villes québécoises, est assuré par un système de production et de distribution globalisé.

Ce système fonctionne actuellement, mais cependant, il ne répond pas aux enjeux de sécurité alimentaire. En effet, la majorité des produits distribués et consommées sur le territoire sont des produits d’importation. Alors afin de palier à cela, l’arrondissement de Rosemont Petite-Patrie multiplie les projets pilotes, en faveur de la ré-introduction des animaux d’élevages en ville.

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© Marie-Ève-Julien-Denis

Le retour d’écopâturage au Québec 

Même si ça paraît presque surréaliste aujourd’hui d’imaginer des moutons en ville, autrefois cette cohabitation n’avait rien d’étonnant.  En effet, jusque dans les années 1890 cette pratique était même très courante. Mais suite l’avènement de l’industrialisation, les Nord-américains sont devenus accros à leur pelouse et ont petit à petit ils ont délaissé leur moutons au profit de tondeuses à gazon.

Mais l’écopâturage urbain c’est quoi?

L’écopâturage c’est la ré-introduction d’ovins en ville, pour tondre les pelouses de la ville. L’écopâturage est une pratique qui se base sur des techniques ancestrales de pastoralisme. Il s’agit en fait d’un mode d’exploitation agricole. Ce mode d’exploitation est basé sur l’élevage extensif. L’élevage extensif, contrairement à l’élevage intensif est une méthode d’élevage caractérisée par une faible densité d’animaux.

Le projet Biquette Montréal

Biquette Montréal est un projet pilote mené par l’arrondissement de Rosemont Petite-Patrie. Il vise la réintroduction des moutons en ville. L’objectif du projet de réintroduction des moutons en ville est de sensibiliser les citoyens, d’une part aux avantages de l’écopaturage, mais aussi, de reconnecter les citadins à la provenance des produits qui se retrouvent dans leurs assiettes. Biquette Montréal souhaite contribuer à transmettre des informations nécessaires pour une alimentation plus raisonnée.

On doit cette belle initiative à l’organisme Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB).

Il prendra place au sein du parc Pélican, un lieu participatif et citoyen

Ce projet a été mis en place l’an passé au parc Pélican, et suite à une première édition concluante, les moutons reviendront encore cette année.

 Les bénéfices de l’écopâturage sont multiples 

Tout d’abord cela permet de faire des économies.

En effet, la gestion des espaces verts coûte cher aux collectivités. Cependant les municipalités n’ont pas toujours le réflexe de penser à des solutions alternatives. Étant donné que cette pratique a disparu au sein des métropoles, elles se montrent souvent frileuses pour acceuillir ce genre de projet. Elles craignent la réaction des citoyens ainsi que les éventuels débordements.

Mais cependant les alternatives écologiques ne sont pas toujours synonymes de complications ou de solutions onéreuses, bien au contraire!

Avoir un troupeau en milieu urbain permet d’abroger avec l’entretien mécanique des espaces verts qui peuvent mobiliser des énergies fossiles.

Mais cela permet aussi de participer au bon fonctionnement de la biodiversité.

En effet, en broutant, les animaux réduisent les déchets liés à la tonte et contribuent à une fertilisation naturelle des sols. Cela permet à la flore de se développer et de diversifier.

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© Marie-Ève-Julien-Denis

Rôle pédagogique 

Alors que nous sommes dans l’ère du « prêt à consommer », ce projet souhaite rapprocher les citadins de ce qu’ils mangent. Les citoyens curieux qui souhaitent en apprendre plus sur l’agriculture urbaine sont les bienvenus.

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Source : Blog la Pigiste 

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